Avant de commencer : tout, et surtout n'importe quoi, ayant été raconté par les médias ces derniers jours à propos de cette éclipse totale de Lune qui tombe, en 2018, au même moment que l'opposition de la planète de Mars (c'est-à-dire le moment où Mars est à l'opposé du Soleil, vue depuis la Terre, ce qui arrive tous les 2 ans), qu'il est indispensable de lire cette superbe BD aussi drôle que précise de l'excellent Sylvain Rivaud alias Lepithec :
Cela étant dit, les années se suivent, et se ressemblent, météorologiquement parlant en ce qui concerne les éclipses de Lune censées être visibles de L'Aigle...
Seule la toute fin du phénomène, une éclipse totale pourtant particulièrement longue en ce 27 juillet 2018 au soir, a été visible, pour cause de ciel très très nuageux. Ca n'a cependant pas empêché quelques photos sympa...
La lune vers 22 heures, Jupiter à suivre, Saturne en plat de résistance, et... Mars, pour la toute première fois, en guise de cerise sur le gâteau, le tout accompagnant une météo idéale : voici un premier week-end d'été qui démarre en fanfare (juste pour la fête de la musique).
Cela a aussi été l'occasion de mettre en service plusieurs nouveaux équipements :
[acquisition : juin 2018]
Kit d'observation pour Mars Celestron réf. 94314
Un sympathique petit kit signé Celestron orienté vers l'observation de Mars, qui contient :
un filtre planétaire #80A bleu clair : utile pour étudier les caractéristiques de surface et les calottes polaires (mais je disposais déjà de ce filtre dans mon kit Celestron #94119-10).
un filtre planétaire #56 vert : excellent pour le contraste accru des calottes polaires martiennes, des nuages bas et des tempêtes de poussière jaunâtres.
un filtre planétaire #25 rouge : il réduit la lumière des zones bleues et vertes, ce qui assombrit les maria et les oasis, tout en éclaircissant la région désertique orangée. Il affine également les limites des nuages de poussière jaunes.
et surtout un filtre "spécial Mars" élaboré pour combiner les avantages des filtres rouge et bleu ci-dessus, et ainsi révéler une richesse de détails tout en laissant passer plus de lumière que si on superposait les 2 filtres.
et enfin, une lentille "doubleur de puissance" intégrant un adaptateur "T", qui va doubler le grossissement de tout oculaire / camera / appareil photo qui est utilisé avec elle.
[acquisition : mars 2018]
Roue à filtres manuelle 5 positions
Cette roue à filtre manuelle simple peut contenir jusqu'à cinq filtres de 1,25" dans des compartiments filetés et numérotés.
Cette roue est fixée au Focuser du télescope soit par l'adaptateur de 1,25" fourni (c'est ce que j'utilise), soit par le biais du filetage en T.
Elle est fournie avec un adaptateur d'oculaire de 1,25", un porte-oculaire de 1,25", un adaptateur T2 et une bague de verrouillage.
Le fabricant précise que le focuser du télescope a besoin de 20mm de distance de mise au point vers l'intérieur à partir de la position de mise au point normale pour compenser l'épaisseur de la roue du filtre... ce qui ne pose apparemment aucun problème en ce qui me concerne, au vue de mes premiers essais du 24/06/2018.
J'ai mis en place à ce stade :
En position 1, mon bon vieux filtre Neodymium Baader Moon & SkyGlow qui bloque des fréquences ciblées du spectre visuel tel que l'éclairage public et autres lumières diffuses qui polluent le ciel profond.
En position 2, le filtre polarisant #ND-96-0.3 (Neutral Density) avec transmission 50%, parfait pour la Lune (ou pour la séparation des étoiles doubles) : je l'utilise chaque fois qu'il est nécessaire de réduire la luminosité (pleine Lune par ex.), sans pour autant affecter les caractéristiques de couleur.
En position 3, donc, le filtre "Spécial Mars" de Celestron évoqué ci-dessus.
En position 4, le filtre vert #56 du kit Celestron évoqué ci-dessus.
Et en position 5... rien ! Et oui, avant de jongler avec les filtres, il faut pouvoir facilement commencer par regarder "sans filtre" où nous en sommes... !
[acquisition : mai 2018]
Correcteur de Dispersion Atmosphérique (ADC) ZWO
Cet accessoire est vraiment utile pour la photographie planétaire : il permet de corriger en grande partie les défauts engendrés par l'atmosphère terrestre.
Un Correcteur de Dispersion Atmosphérique (ou ADC) va en effet corriger les effets dispersifs de l'atmosphère terrestre sur les rayons lumineux en provenance des corps célestes. Par exemple, lorsque vous regardez un objet lumineux (comme une planète) au télescope, vous verrez souvent des couleurs rouge et bleu bordant l'objet, en plus de la distorsion d'image provoquée par l'atmosphère. Cette distorsion doublée d'une dispersion des couleurs, dépend de la hauteur de l'objet au dessus de l'horizon. Plus il est bas, plus les effets de l'atmosphère se font ressentir.
L'ADC corrige ces effets, permettant d'obtenir une image dépourvue de dispersion et de distorsion atmosphérique. Ce n'est donc pas la peine d'attendre que l'objet observé monte haut dans le ciel pour l'observer en détail.
L'ADC ZWO est un accessoire opto-mécanique correcteur qui utilise la superposition chromatique de deux prismes en rotation. Pour une meilleure image possible, la position des prismes est facilement réglable à l'aide des deux longues vis-boutons moletées et peut ensuite être maintenue par un léger serrage de ces vis-boutons.
[acquisition : août 2017]
Kit de contrepoids pour CPC-1100 de Starizona
Un équilibrage précis du télescope est nécessaire pour que ses moteurs puissent correctement assurer leur rôle dans le suivi des planètes observées. L'ajout d'accessoires lourds tels que le focuser Moonlite, les oculaires, l'ADC, la roue porte filtre, mais aussi le chercheur, etc. nécessite donc de compenser le poids important ajouté à l'arrière du tube, par un jeu de contrepoids spécialement conçu pour le Celestron CPC-1100.
Le kit complet de contrepoids mis au point par Starizona se compose d'une barre coulissante à fixer sur le dessous du tube du télescope, et de poids à fixer sur le dessus du tube, au-dessus du miroir. Les poids du dessus sont nécessaires pour obtenir un véritable équilibre dynamique, ce qui en fait une amélioration substantielle par rapport à tous les autres systèmes disponibles.
Ce kit comprends à la fois un poids pour la barre coulissante inférieure, et 2 poids (un petit et un grand) pour le dessus du tube. Les poids sont usinés avec précision et peuvent être empilés si nécessaire pour un poids supplémentaire : j'ai donc décidé dès le départ, pour parer à toutes les situations, de compléter le kit par un second poids destiné à la barre inférieure, au cas où.
Au final, mon kit se compose donc :
du rail inférieur (barre coulissante) et de ses supports de montage sur le dessous du tube du télescope
d'un porte-poids coulissant avec tige filetée pour cette barre coulissante
de 2 contrepoids inférieurs de 2,5 livres (1,133 Kg) en acier inoxydable (un est compris dans le kit complet, j'en ai acheté un second optionnel)
d'un support de montage du contrepoids supérieur à fixer sur le dessus du télescope, au niveau du miroir
d'un contrepoids supérieur en acier inoxydable de 2 livres (0,907 Kg)
d'un contrepoids supérieur en acier inoxydable de 1 livre (0,453 Kg)
des vis et clés hexagonales nécessaires au montage de l'ensemble
Normalement, en ce lundi 7 aout 2017, nous devions avoir droit à une petite éclipse lunaire... Très partielle, puisque visible seulement vers 22h30 - 23h00 de L'Aigle, bas sur l'horizon Est... alors que le maximum de l'éclipse était prévu vers 19h20.
Mais en fait d'éclipse partielle, la Lune s'est totalement éclipsé derrière de gros nuages !
Quelques photos sympa, néanmoins, dans cet album :
Il y avait beaucoup de monde là haut en ce 31 juillet 2017, beaucoup de vidéos ont été enregistrées. Elles sont ajoutées au fur et à mesure de leur traitement avec Registax dans cet album, dont Saturne fait la couverture :
Nous ne sommes encore que dans la deuxième de quinzaine de juillet, les vacances ne font qu'approcher, mais c'est parti pour notre saison astronomique 2016 :
Cette saison s'annonce chargée, avec notamment (mais pas que... !) des expérimentations nouvelles côté astrophotographie :
Connexion au télescope d'un boitier Lumix GH1 disposant d'un large capteur Micro-4/3 et de la capacité à enregistrer des vidéos haute définition en AVCHD, qui devraient faire une excellente source pour expérimenter Registax ;
Photographie lunaire sans le télescope, directement avec un boitier bridge Sony DSC-RX10M3, équipé d'une sensationnelle et très lumineuse (f4 au pire) optique de 600mm (1200mm via son zoom numérique) ;
...et au cour de l'été, expérimentation d'une nouvelle caméra dédiée, une Celestron Skyris 445C, achetée à très bon prix, neuve, aux USA, sur eBay.
Les tous premiers résultats (lunaires avec le RX10M3, saturniens avec le GH1) sont très encourageants !
Sera-ce l'épilogue, en ce dernier week-end avant la rentrée, des observations de l'été ? En tous cas, pour ce qui concerne l'observation lunaire, on termine plutôt en beauté, avec sans doute une des meilleures séries de l'histoire de FilAstro :
Une magnifique série réalisée lors de la Pleine Lune, dans la nuit du 28 au 29 août 2015, uniquement avec l'appareil photo Casio EXP-600 au foyer de l'oculaire Scopetronix Maxview 40.