jeudi 30 août 2018

Zoom sur mon petit observatoire

14 ans après son inauguration, je continue progressivement de compléter l'équipement de mon petit observatoire.

Pour tenter de gagner du temps lors des séances d'observation, notamment au moment de la mise au point toujours délicate à chaque changement d'oculaire, j'étais tenté depuis longtemps par un zoom. Mais d'un autre côté, je suis attaché à mes optiques Celestron OptimaDuo qui rendent réellement simple et opérationnelle la connexion d'une caméra. Dilemme...

...jusqu'à ce que je déniche l'équipement ci-dessous, qui offre les mêmes possibilités de raccordement de la caméra :

[acquisition : août 2018]

Oculaire Zoom 8-24MM Baader Planetarium Hyperion Mark IV
Grand champ apparent de 68° en mode 24 mm (48° en mode 8 mm).

Ce zoom peut passer par les focales suivantes :
  • 8 mm (3,5 mm avec la Barlow 2,5 Hyperion), 
  • 12 mm (5,25 mm avec la Barlow 2,5 Hyperion), 
  • 16 mm (7 mm avec la Barlow 2,5 Hyperion), 
  • 20 mm (8,75 mm avec la Barlow 2,5 Hyperion),
  • 24 mm (10,5 mm avec la Barlow 2,5 Hyperion). 
Le changement de focale est clairement défini, avec un amorti plus agréable du Clickstop :  la rotation du barillet se fait en douceur grâce à un mécanisme silencieux "Zéro Tilt".

Chacune de ses 7 lentilles a subi 7 traitements multi-couches anti-reflets sur chacune de ses faces. Le traitement optique Phantom, propre à Baader, est centré sur la longueur d'onde verte à 520 nm, lumière à laquelle l'oeil humain est sensible en vision nocturne. Ce traitement empêche tout reflet parasite fantôme et donne à cet oculaire un très bon contraste. Son ergonomie le rend utilisable avec une tête binoculaire, car le Mark IV présente un gain de 4 mm de tirage optique avec un adaptateur A.

Ce zoom est fourni avec deux bonnettes caoutchouc amovibles et un étui. La bonnette supérieure peut rester rétractée pour les utilisateurs porteurs de lunettes de vue.

Cet oculaire a la particularité d'être modulable, c'est à dire qu'une partie de l'oculaire peut se dévisser pour le faire passer d'un coulant de 31,75 mm à un coulant de 50,8 mm.

Le relief d'oeil de l'oculaire Zoom Hyperion 8-24 mm Mark IV oscille entre 16 et 19 mm, cela signifie que l'image reste confortable jusqu'à une distance de 16 à 19 mm au dessus de l'oculaire : c'est un détail important pour les personnes porteuses de lunettes de vue, qui pourront ainsi garder leurs lunettes sur le nez tout en profitant entièrement du champ offert par l'oculaire. Le champ apparent de 68° est suffisamment large pour permettre de garder assez longuement en vue, un objet céleste observé dans un instrument non motorisé.

Sa focale variable rend cet oculaire très polyvalant, il est aussi bien  adapté à l'observation grand-champ de nébuleuses, galaxies,  comètes ou amas ouverts à faible grossissement (focale 24 mm), comme aux observations détaillées sur les planètes, la Lune ou les nébuleuses planétaires à fort grossissement (focale 8 mm).

Une bague d'adaptation est disponible en option pour permettre le raccordement d'une bague T2. Réf C1731, en vue d'y visser un imageur tel un Appareil Photo Numérique pour des prises de vues derrière oculaire. La partie haute de l'oculaire est à la fois filetée en M43 et en SP54.

L'intérieur de l'oculaire est fileté en M28.5 x 0.6 mm et en M48 x 0.75 mm, pour y visser des filtres de 31,75 mm et 50,8 mm de diamètre (1.25" et 2").


[acquisition : août 2018]

Baader Planetarium Hyperion T-Adapter M43/T-2 réf. C1731

Adaptateur T Hyperion M43/T2 (M42x0.75) pour connecter un appareil photo avec bague T.

[acquisition : août 2018]

Omegon Bague de conversion monture C (mâle) vers M42 (femelle)

Cet adaptateur convient pour les caméras avec une monture de type C et permet de passer au filetage T, standard en astronomie, à l'instar de l'adaptateur Celestron #93611 dédié aux cameras Celestron Skyris.
[acquisition : août 2018]

Barlow Baader Planetarium Hyperion 2,25x

Barlow conçue spécifiquement pour une utiisation avec le zoom Hyperion Mark IV. La plage initiale de focales de 8 à 24 mm se trouve ainsi modifiée en plage de 3.5 à 10.5 mm.

  • Coulant 31.75 mm ;
  • Triplet optique avec une qualité optimisée ;
  • Anastigmatique flatfield: champ plan avec grande netteté dans la totalité du champ visuel ;
  • Traitements optiques  multicouches pour un contraste et une transmission lumineuse maximum ;
  • Assemblage sur l'oculaire Zoom Hypérion avec l'adaptateur A sur le coulant 31.75 mm ;
  • Assemblage avec l'daptateur B sur le filetage T2 (M42x0, 75mm).

J'ai utilisé ce zoom pour la première fois lors de ma séance d'observations du 21/22 août 2018 :
  • Je n'ai eu aucune difficulté pour connecter la caméra au zoom (lui même connecté à l'ADC), grâce à l'adaptateur ci-dessus et à mon adaptateur "C" (Celestron #93611) dédié aux cameras Celestron Skyris et déjà utilisé avec mes optiques OptimaDuo ;
  • Le zoom seul s'est révélé de bonne qualité, quelle que soit la focale, ça m'a semblé au moins aussi bon que les oculaires OptimaDuo à focale fixe ;
  • Pour cette première séance, la Barlow, même en sélectionnant sur le zoom un grossissement "faible", a par contre produit une image non seulement moins lumineuse (normal...), mais surtout "nettement moins nette" : il faudra faire des essais plus poussés, mais je suis pour l'heure sceptique sur son intérêt, d'autant que les conditions étaient particulièrement favorables lors de cette première séance.
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lundi 27 août 2018

Nouveau traitement des vidéos de Saturne et de Mars de la nuit du 21 au 22 août 2018

J'ai passé une bonne partie de l'après-midi à faire de multiples nouveaux essais du côté d'AutoStakkert!3... et je n'ai pas perdu mon temps.





Pour tout dire, en visionnant les vidéos de Saturne et de Mars enregistrées la nuit du 21 au 22 août dernier, je m'attendais à mieux que ce que j'ai obtenu et déjà publié.


Voici donc les principaux paramètres sur lesquels je recommande d'agir, quand la procédure habituelle côté AutoStakkert!3 ne donne pas entièrement satisfaction une fois dans Registax.

Même s'il a été utile aussi pour Saturne, le process ci-dessous a été tout particulièrement efficace pour se débarrasser d'aberrations de type "surfaces/plaques inappropriées" ou "décalages verticaux" sur les images de Mars.





  • J'ai commencé par augmenter au maximum, en l'occurrence à 8, le filtre NOISE ROBUST (6). Ceci semble être le critère essentiel pour se débarrasser de ces curieux effets "de plaques" qui apparaissent lors de l'empilement (stacking) des images.

  • Une fois l'analyse (10) réalisée (en l'occurrence, sans cocher la case (8) DOUBLE STACK REFERENCE), je fais un premier ALT-CLIC à l'intersection (20) entre la ligne grise horizontale "50%", et la courbe verte, sur le "Quality Graph", afin de déterminer automatiquement le pourcentage (19) de frames à conserver.

    Si on en vient à appliquer la méthode décrite ici, c'est a priori qu'on est en présence d'une "grosse vidéo" (en l'occurrence, 6000 frames à 14 FPS en 1280x960, soit près de 21 Go de video pour mon exemple avec Mars). Ne retenir qu'un (très) faible pourcentage de ces frames (les plus qualitatifs / les "moins bruités", selon l'analyse "Noise Robust" d'AutoStakkert) n'est donc pas trop grave, vu... qu'on en a beaucoup. Dans mon exemple, seuls 8% des frames martiens ont été retenus, et 11% des 2519 frames saturniens
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  • Après ce premier ALT-CLIC, je veille à ramener complètement à gauche le curseur FRAMES (11) avant de fixer comme d'habitude "AP size" (14), MIN BRIGHT (17) et de cliquer sur PLACE AP GRID (16).
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  • Quand c'est fait, je réalise un nouvel ALT-CLIC (sur le MacBook, je veille à utiliser pour celui-ci la touche ALT-OPTION située à DROITE de la barre d'espace du clavier), toujours à l'intersection (20) entre la ligne grise horizontale "50%", et la courbe verte, sur le "Quality Graph".

    Ce second "ALT-CLIC", dont je ne fais que constater qu'il est indispensable sans bien comprendre pourquoi (puisqu'on avait déjà fait un premier ALT-CLIC sur le "Quality Graph"), permet de réellement mettre en oeuvre "Discard Worst Global Frames" que l'on a coché dans le menu déroulant "Advanced" (9). Concrètement, on ne pourra contrôler que "ça a marché" qu'en regardant le "Quality Graph" une fois le "STACK" (28) réalisé : la courbe verte à droite de l'intersection aura été effacée et remplacée par une ligne horizontale rouge dans le bas du graphique.


On ne rencontre ensuite plus aucune " bizarreries" en traitant dans Registax les images "stackées" produites par AutoStakkert!3.



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samedi 25 août 2018

Passe-moi l'échelle !

Je n'ai malheureusement pas la source de cette remarquable petite vidéo "tombée du net" dans ma boite-aux-lettres ce matin, mais... un grand bravo à son auteur, qui qu'il soit !



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mercredi 22 août 2018

Saturne et Mars en grande forme, malgré la Lune...





On pouvait penser que la Lune, très lumineuse et très proche de Saturne ce soir, allait poser problème... mais finalement, pas tant que ça !




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dimanche 12 août 2018

La colère martienne du 12 août 2018... !

Un effet de la grosse tempête en cours sur Mars ? En tous cas, elle n'avait pas un air rassurant, la planète rouge, la nuit dernière... Brrrrr...

Une pensée pour le pauvre rover Opportunity qui se trouve "pile où il ne faut pas", et qui est au chômage technique (Curiosity, lui, qui ne dépend pas d'une alimentation solaire, peut continuer le boulot)...



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Mars XXL, c'était le 5 août dernier...

Les nuages n'ayant plus permis d'observations depuis le début de la semaine, je poursuis le traitement des vidéos enregistrées plus tôt dans le mois.


Ainsi, ces enregistrements du 5 août 2018 m'ont permis d'obtenir mes plus gros plans de la planète rouge depuis le début de l'été :




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vendredi 3 août 2018

Mes balades martiennes des 2 et 3 août 2018

Il y avait de la tempête, sur Mars, le 2 août 2018, c'était bien agité :

  

C'était un peu plus calme le lendemain, même si Mars a un peu un air de smiley qui fait la tronche sur ces clichés :



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vendredi 27 juillet 2018

La météo éclipse presque totalement l'éclipse totale

Avant de commencer : tout, et surtout n'importe quoi, ayant été raconté par les médias ces derniers jours à propos de cette éclipse totale de Lune qui tombe, en 2018, au même moment que l'opposition de la planète de Mars (c'est-à-dire le moment où Mars est à l'opposé du Soleil, vue depuis la Terre, ce qui arrive tous les 2 ans), qu'il est indispensable de lire cette superbe BD aussi drôle que précise de l'excellent Sylvain Rivaud alias Lepithec :



Cela étant dit, les années se suivent, et se ressemblent, météorologiquement parlant en ce qui concerne les éclipses de Lune censées être visibles de L'Aigle...



Seule la toute fin du phénomène, une éclipse totale pourtant particulièrement longue en ce 27 juillet 2018 au soir, a été visible, pour cause de ciel très très nuageux. Ca n'a cependant pas empêché quelques photos sympa...



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samedi 21 juillet 2018

Lune d'anniversaire...

Pour fêter l'anniversaire du 21 juillet 1969, j'ai pris la Lune pour objectif ce soir...


Jupiter et ses satellites étaient juste à côté... !





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dimanche 15 juillet 2018

Autostakkert!3 + Registax : le couple idéal ?

Registax est LE logiciel incontournable pour traiter les vidéos capturées lors de mes séances d'observations. Il propose pour cela plusieurs étapes que je résumerais ainsi :
  1. Analyse de la qualité de chaque image (plusieurs centaines, voire plusieurs milliers sur une vidéo de moins de 5 minutes), et sélection des meilleures (les moins floues, moins "polluées"...)
     
  2. Empilement (Stack) des meilleurs images à l'aide de "points d'alignement" placés automatiquement ou manuellement
     
  3. Traitement de l'image brute ainsi obtenue, non seulement pour ce qui est de l'optimisation des classiques aspects couleurs/lumière/contraste, mais aussi et surtout à l'aide "d'ondelettes" (Wavelets) qui vont permettre d'obtenir une image plus nette et faisant ressortir de nombreux détails jusque là invisibles (Sharpen), tout en limitant la perte de qualité / le bruitage (denoise).
De fait, Registax est incontournable uniquement pour cette 3ème étape : jusqu'ici, je n'ai réellement trouvé aucune alternative abordable à mon modeste niveau de connaissances.

Par contre, pour les 2 premières étapes, Registax a vieilli : il fonctionne toujours parfaitement, mais il nous complique la vie en se révélant incapable de manipuler directement des fichiers vidéo "un peu costauds", nécessitant de laborieux traitements préalables (avec l'excellent PIPP par exemple pour les fichiers .AVI).

Pour le traitement direct des fichiers au format .SER capturés avec Firecapture depuis ma caméra Skyris 445C, Registax, ce n'est pas la joie. Pas du tout. Il était donc temps de s'intéresser à cet autre logiciel qui fait beaucoup parler de lui, Autostakkert!. Dans un premier temps, je ne l'avais regardé "que de loin", puisque j'avais découvert que précisément il ne couvrait pas la partie la plus "spectaculaire" de Registax, le fameux traitement par "wavelets" de l'image "stackée" obtenue à partir de la vidéo. C'est toujours le cas...

...mais par contre, pour ce qui est de l'analyse préalable et de l'empilement des meilleures images (les 2 premières étapes du processus rappelés ci-dessus), Autostakkert! non seulement fait le job, mais surtout, il le fait directement et sans sourciller sur n'importe quel format vidéo, y compris sur de très gros fichiers bruts de plusieurs minutes au format .SER 

Une fois l'image stackée obtenue dans Autostakkert! au format .TIF, il suffit d'ouvrir cette dernière dans Registax pour se retrouver directement à son étape 3, celle du traitement par Wavelets dans lequel il excelle.



En l'état actuel de mes lectures sur le sujet, voici comment j'utilise Autostakkert! 3, dont l'interface comporte 2 fenêtres : la fenêtre de "pilotage" [A] de toute la procédure (en 3 étapes : ouverture de la vidéo, analyse de la qualité, empilement final), et la fenêtre de visualisation [Bqui va permettre, entre les étapes 2 et 3 de la procédure, de paramétrer les "points d'alignement" qui vont garantir le meilleur empilement possible des images. Cela nous donne le "pas à pas" suivant :

  1. A l'étape OPEN (1), il faut non seulement sélectionner le fichier vidéo (.SER issu de Firecapture en ce qui me concerne), mais veiller à bien cocher (2) PLANET (COG), sauf pour une image de la Lune ou du Soleil, où il conviendra de cocher SURFACE.

    Il faut également veiller à cocher (3) DYNAMIC BACKGROUND : c'est indispensable pour permettre à Autostakkert! de trouver le centre de luminosité de la planète (le COG).
     
  2. Avant de cliquer sur le bouton ANALYSE, qui va avoir pour effet à la fois d'analyser la qualité de chaque image composant la vidéo brute et de les classer de la meilleure à la moins bonne, il convient :

    - de cocher LOCAL (4) : on oublie GLOBAL à partir de la version 3 d'Autostakkert!, ça ne fonctionne plus correctement, alors que ça marchait pas mal dans la version 2. Avec LOCAL, le logiciel ne va pas se baser sur le contraste de l'image dans sa totalité, mais uniquement sur certaines zones, ce qui implique de cocher LAPLACE (5)...

    - et de paramétrer entre 4 et 6, voire 7 par forte turbulence (notamment pour Jupiter), le filtre NOISE ROBUST (6). Concrètement, je tente à 6, et si vraiment le résultat semble très moyen, je passe à 7 pour voir si ça améliore ou pas. En théorie, pour une cible comme Mars, on peut descendre à 4 si les conditions sont très bonnes, mais bon...

    - je laisse toujours cochée AUTOSIZE (7) : ainsi, c'est Autostakkert qui détermine tout seul son image de référence (ce que ne savait pas faire Registax, il fallait toujours choisir manuellement la "meilleure image", à l'oeil, de préférence au milieu de la vidéo, ce qui était souvent très aléatoire... Du coup, autant laisser faire Autostakkert!, vu qu'à ce que j'ai lu, cette fonction fait l'unanimité).

    - les avis sont plus partagés sur la case DOUBLE STACK REFERENCE (8), sauf pour ce qui est de la Lune. Je n'ai pas encore suffisamment utilisé Autostakkert pour avoir une opinion sur la question, mais je la laisse cochée le plus souvent, sauf si je suis très pressé (car ça prend forcément... le double de temps, ou presque).
     
  3. On fait un petit crochet par le menu déroulant "Advanced" (9) et on vérifie que sont notamment cochés les options "Detect abrupt artifacts" et "Discard Worst Global Frames".

    Cette dernière option permet -à l'instar de Registax et de son "Stack Graph"-, via un "ALT-CLIC sur la courbe du graphique en bas au centre de la fenêtre de pilotage d'Autostakkert!, d'éliminer dès l'analyse un certain pourcentage d'images jugées les plus mauvaises (à la manière du "Show Stackgraph" de Registax, donc).

    Ce n'est pas impératif, mais j'ai plutôt de bons résultats en faisant un ALT-CLIC (20) à l'intersection entre la ligne grise horizontale "50%", et la courbe verte, quand bien même ça conduit à éliminer beaucoup de frames.
     
  4. On lance l'ANALYSE (10), et une fois l'analyse réalisée, on change de fenêtre, direction la fenêtre de visualisation [B] :

    - le curseur FRAMES (11) permet de vérifier que l'analyse a bien travaillé : en le glissant de la gauche vers la droite, on doit voir les images de "la meilleure" à "la moins bonne".

    - pour limiter le temps de traitement de l'image, on peut "resserrer" sa taille avec "Image Size" (12), mais... "pas trop", faute de quoi cela va gêner la mise en place des points d'alignement. Veiller à bien laisser cocher "Draw AP's" (13) pour que ces fameux points d'alignement soit visibles.

    - dans Autostakkert!, les "points d'alignement" se présentent en fait sous la forme de petits rectangles ! L'enjeu est de fixer correctement la taille de ces rectangles avec le réglage "AP size" (14) sur la gauche. D'après ce que j'ai lu, je retiens que plus l'image est déjà de bonne qualité à ce stade, plus on peut diminuer la taille des points d'alignement. A contrario, quand l'image n'est pas terrible, il convient d'augmenter leur taille.

    Pour l'instant, je teste surtout les 2 valeurs très souvent recommandées, 48 et 104. Concrètement, sur la gauche, on décoche MANUAL DRAW (15), on sélectionne 48 ou 104, et on clique sur PLACE AP GRID (16) pour voir ces fameux rectangles.

    Reste la valeur MIN BRIGHT, par défaut à 30 (17) : il convient de diminuer cette valeur si on constate que le logiciel a "oublié" de couvrir certaines des zones à traiter avec les rectangles bleus.
     
  5. Retour dans la fenêtre de pilotage [A] d'Autostakkert! :

    - on choisit le format d'image (18) TIF (non destructif) pour le résultat final...

    - on peut si on le souhaite demander à Autostakkert! de fabriquer directement plusieurs images, en ne retenant à chaque fois qu'un certain nombre des "frames" de la vidéo originale. Pour cela, on fixe soit un nombre fixe de frames à conserver (on a 4 cases, donc 4 valeurs possibles pour obtenir 4 images différentes à la fin), soit un pourcentage de frames à conserver (là encore, 4 cases, pour jusqu'à 4 images .TIFF générées en sortie, qui ne retiennent chacune que le pourcentage fixé de frames).

    Par défaut, Autostakkert! est paramétré pour produire une image qui retient la moitié des frames (d'où le 50, pour "50%", dans la première des 4 cases dans (19) "Frame percentage to stack"). C'est très bien ainsi, de mon point de vue, même si on peut choisir de produire une image supplémentaire correspondant au pourcentage obtenu par un ALT-CLIC à l'intersection (20) entre la ligne grise horizontale "50%", et la courbe verte, sur le "Quality Graph".

    Pour le reste des options, j'ai de bons résultats avec les valeurs par défaut, à savoir (21) "Sharpened" (50%) décoché (ça ne sert à rien d'autre qu'à créer un 2ème TIF "pré-contrasté" pour avoir une meilleur pré-visualisation, mais il est inutilisable dans Registax), "RGB Align" coché (22), "Normalize stack" décoché (23). Et je laisse activé le rangement des .TIF produits dans un sous-dossier en cochant "Save in folders" (24) après m'être assuré que les valeurs par défaut sont bien sélectionnées dans "Stack(name) options" (25).

    "Drizzle" (26) permet de multiplier par un facteur x1,5 ou x3 la résolution du .TIF produit (si la capture originale est vraiment petite, pourquoi ne pas essayer, même si Registax permet aussi d'agrandir l'image par un facteur x2 avec sa propre méthode plutôt efficace), et le "Resample" (27) ne concerne que les caméras monochromes, je n'en ai pas (mais il serait apparemment très intéressant de le cocher pour des cibles de petite taille comme Mars).
     
  6. Un clic sur le bouton STACK (28) en bas à droite, et dans quelques minutes, il n'y aura plus qu'à admirer les résultats dans le sous-dossier "ASxx" qui aura été créé dans le dossier contenant la vidéo... et à traiter dans Registax les meilleurs des .TIF ainsi produits.
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dimanche 8 juillet 2018

Comment placer et régler correctement l'ADC de Zwo sur le CPC 1100...

Comme je l'évoquais dans mon premier post de la saison 2018, on m'a offert récemment un correcteur de dispersion atmosphérique, celui du fabricant de caméra astronomique ZWO.


Restait à en comprendre, avant même le fonctionnement à proprement parler, la mise en place correcte sur le télescope. Et il faut bien avouer que si c'est en réalité très simple à réaliser, ça l'était nettement moins de trouver l'exacte bonne méthode. Une fois qu'on a compris, en effet, "tout est dans la doc" à télécharger sur le site du fabricant...

...mais heureusement que les talentueux et éclairés amateurs de l'indispensable forum CloudyNights étaient là pour ex-pli-quer-en-dé-tails !

En résumé :

1) on commence par aligner ainsi les manettes de l'ADC (en veillant à respecter des écartements identiques, matérialisés en vert sur mon illustration ci-contre), et on verrouille la vis blanche de la bague graduée :

2) il faut à présent déterminer si l'ADC qui nous a été livré est "gaucher" ou "droitier", car ça peut être l'un ou l'autre. C'est ce qu'il faut comprendre de cette phrase pas bien claire dans le bas de la page 3 de la notice de l'ADC :
The center marker zero axis should point horizontally left or right. In one of these cases adjusting the ADC will make the atmospheric dispersion worse but in the other orientation it will make it better. You need to find which of the two possibilities is correct by experimentation.
Et pour cela, voici la méthode que ZWO aurait du nous donner, et que seul John sur le forum CloudyNights a pris la peine de nous proposer.

a) on affiche cette image sur l'écran de son ordinateur :



Notez attentivement les bords du grand cercle blanc, et du petit cercle noir en son centre : une "distorsion de couleurs" a été volontairement créée :

- on note une fine ligne bleue dans la partie supérieure du grand cercle blanc...

- ...ainsi qu'une fine ligne rouge dans la partie inférieure

- et le contraire pour le petit cercle noir au centre (grossi ci-contre).


b) on met l'ADC devant son oeil, les graduations du cercle face à soi, les manettes alignées à sa gauche (il faut bien commencer par un côté, et on lit sur les forums que la majorité des ADC sont "gauchers", donc...), tout en s'assurant avec le petit niveau à bulle (qui est alors en bas) d'être bien aligné horizontalement. A ce stade, c'est exactement comme si on regardait l'image directement sur l'écran, sans ADC : on ne doit noter aucune différence dans ces fameuses "bordures bleues/rouges".

c) on écarte alors les manettes progressivement de part et d'autre de la vis blanche, d'un même nombre de graduations (on peut y aller franchement pour ce test). Avec les manettes ainsi sur la gauche, celle qui est la plus proche de nous va donc devoir être baissée, et celle qui est la plus proche de l'écran du PC va donc devoir être montée.

d) et là, en regardant très attentivement ces fines bordures bleues/rouges : si vous êtes comme moi, vous allez constater... à peu près rien ! En étant encore plus attentif, vous allez même sans doute remarquer que "l'écart se creuse", c'est à dire que les bordures bleues sont encore plus bleues, et les rouges plus rouges. Impeccable, on a exactement... l'inverse de l'effet attendu ! Chouettttttttte !

e) Pourquoi ? Eh oui, tout comme moi, vous avez donc hérité d'un ADC "droitier", et pas d'un "gaucher", prétendument plus répandu. Vérifions ! On ré-aligne les manettes sur la vis blanche, on tourne l'ensemble cette fois-ci sur sa droite (le petit niveau à bulle est donc désormais en haut, on vérifie grâce à lui qu'on est bien à l'horizontal)... Et c'est reparti :

  • on écarte les manettes progressivement de part et d'autre de la vis blanche, d'un même nombre de graduations (on peut y aller franchement pour ce test). Avec les manettes ainsi sur la droite, celle qui est la plus proche de nous va donc devoir être montée, et celle qui est la plus proche de l'écran du PC va devoir, elle, être abaissée.
  • et cette fois-ci, en étant bien attentif, on va voir les différences de teintes dans ces fines bordures colorées, s'estomper petit à petit selon l'écartement des manettes (attention : passé un certain points, les différences de couleurs bleue/rouge vont réapparaître, signifiant qu'on est allé trop loin dans la correction).

On sait à présent, selon que c'est le test "manettes à gauche" ou "manettes à droite" qui a permis de supprimer les distorsions "bleues/rouges", comment il faudra placer l'ADC sur son télescope. En ce qui me concerne, ce sera donc avec les manettes à droite qu'il faudra placer l'ADC soit directement dans le focuser Moonlite, soit en intercalant la roue à filtres entre le focuser et l'ADC (les autres éléments optiques, oculaire/loupe/barlow et camera étant placés derrière l'ADC) :

  • en s'assurant d'être parfaitement à l'horizontal, avec le petit niveau à bulle de l'ADC ;
  • ...et si on est amené à utiliser un redresseur, attention : il faudra tout inverser ! Dans mon cas, les manettes de l'ADC devront donc être placées à gauche (niveau à bulle vers le bas, donc). Mais il est déconseillé d'utiliser le redresseur avec l'ADC.



samedi 7 juillet 2018

dimanche 1 juillet 2018

Jupiter est là !

Malgré des conditions atmosphériques dégradées en ce premier week-end de grosses chaleurs du mois de juillet 2018, Jupiter était fidèle au poste les 30 juin et 1er juillet...

  


samedi 23 juin 2018

Un début d'été en fanfare... !

La lune vers 22 heures, Jupiter à suivre, Saturne en plat de résistance, et... Mars, pour la toute première fois, en guise de cerise sur le gâteau, le tout accompagnant une météo idéale : voici un premier week-end d'été qui démarre en fanfare (juste pour la fête de la musique).



Cela a aussi été l'occasion de mettre en service plusieurs nouveaux équipements :




[acquisition : juin 2018]
Kit d'observation pour Mars Celestron réf. 94314

Un sympathique petit kit signé Celestron orienté vers l'observation de Mars, qui contient :

  • un filtre planétaire #80A bleu clair : utile pour étudier les caractéristiques de surface et les calottes polaires (mais je disposais déjà de ce filtre dans mon kit Celestron #94119-10).
  • un filtre planétaire #56 vert : excellent pour le contraste accru des calottes polaires martiennes, des nuages ​​bas et des tempêtes de poussière jaunâtres.
  • un filtre planétaire #25 rouge : il réduit la lumière des zones bleues et vertes, ce qui assombrit les maria et les oasis, tout en éclaircissant la région désertique orangée. Il affine également les limites des nuages ​​de poussière jaunes.
  • et surtout un filtre "spécial Mars" élaboré pour combiner les avantages des filtres rouge et bleu ci-dessus, et ainsi révéler une richesse de détails tout en laissant passer plus de lumière que si on superposait les 2 filtres.
  • et enfin, une lentille "doubleur de puissance" intégrant un adaptateur "T", qui va doubler le grossissement de tout oculaire / camera / appareil photo qui est utilisé avec elle.

[acquisition : mars 2018]
Roue à filtres manuelle 5 positions

Cette roue à filtre manuelle simple peut contenir jusqu'à cinq filtres de 1,25" dans des compartiments filetés et numérotés.

Cette roue est fixée au Focuser du télescope soit par l'adaptateur de 1,25" fourni (c'est ce que j'utilise), soit par le biais du filetage en T.

Elle est fournie avec un adaptateur d'oculaire de 1,25", un porte-oculaire de 1,25", un adaptateur T2 et une bague de verrouillage.

Le fabricant précise que le focuser du télescope a besoin de 20mm de distance de mise au point vers l'intérieur à partir de la position de mise au point normale pour compenser l'épaisseur de la roue du filtre... ce qui ne pose apparemment aucun problème en ce qui me concerne, au vue de mes premiers essais du 24/06/2018.

J'ai mis en place à ce stade :

  • En position 1, mon bon vieux filtre Neodymium Baader Moon & SkyGlow qui bloque des fréquences ciblées du spectre visuel tel que l'éclairage public et autres lumières diffuses qui polluent le ciel profond.
  • En position 2, le filtre polarisant #ND-96-0.3 (Neutral Density) avec transmission 50%, parfait pour la Lune (ou pour la séparation des étoiles doubles) : je l'utilise chaque fois qu'il est nécessaire de réduire la luminosité (pleine Lune par ex.), sans pour autant affecter les caractéristiques de couleur.
  • En position 3, donc, le filtre "Spécial Mars" de Celestron évoqué ci-dessus.
  • En position 4, le filtre vert #56 du kit Celestron évoqué ci-dessus.
  • Et en position 5... rien ! Et oui, avant de jongler avec les filtres, il faut pouvoir facilement commencer par regarder "sans filtre" où nous en sommes... !


[acquisition : mai 2018]

Correcteur de Dispersion Atmosphérique (ADC) ZWO

Cet accessoire est vraiment utile pour la photographie planétaire : il permet de corriger en grande partie les défauts engendrés par l'atmosphère terrestre.

Un Correcteur de Dispersion Atmosphérique (ou ADC) va en effet corriger les effets dispersifs de l'atmosphère terrestre sur les rayons lumineux en provenance des corps célestes. Par exemple, lorsque vous regardez un objet lumineux (comme une planète) au télescope, vous verrez souvent des couleurs rouge et bleu bordant l'objet, en plus de la distorsion d'image provoquée par l'atmosphère. Cette distorsion doublée d'une dispersion des couleurs, dépend de la hauteur de l'objet au dessus de l'horizon. Plus il est bas, plus les effets de l'atmosphère se font ressentir.

L'ADC corrige ces effets, permettant d'obtenir une image dépourvue de dispersion et de distorsion atmosphérique. Ce n'est donc pas la peine d'attendre que l'objet observé monte haut dans le ciel pour l'observer en détail.

L'ADC ZWO est un accessoire opto-mécanique correcteur qui utilise la superposition chromatique de deux prismes en rotation. Pour une meilleure image possible, la position des prismes est facilement réglable à l'aide des deux longues vis-boutons moletées et peut ensuite être maintenue par un léger serrage de ces vis-boutons.


[acquisition : août 2017]

Kit de contrepoids pour CPC-1100 de Starizona

Un équilibrage précis du télescope est nécessaire pour que ses moteurs puissent correctement assurer leur rôle dans le suivi des planètes observées. L'ajout d'accessoires lourds tels que le focuser Moonlite, les oculaires, l'ADC, la roue porte filtre, mais aussi le chercheur, etc. nécessite donc de compenser le poids important ajouté à l'arrière du tube, par un jeu de contrepoids spécialement conçu pour le Celestron CPC-1100.

Le kit complet de contrepoids mis au point par Starizona se compose d'une barre coulissante à fixer sur le dessous du tube du télescope, et de poids à fixer sur le dessus du tube, au-dessus du miroir. Les poids du dessus sont nécessaires pour obtenir un véritable équilibre dynamique, ce qui en fait une amélioration substantielle par rapport à tous les autres systèmes disponibles.

Ce kit comprends à la fois un poids pour la barre coulissante inférieure, et 2 poids (un petit et un grand) pour le dessus du tube. Les poids sont usinés avec précision et peuvent être empilés si nécessaire pour un poids supplémentaire : j'ai donc décidé dès le départ, pour parer à toutes les situations, de compléter le kit par un second poids destiné à la barre inférieure, au cas où.

Au final, mon kit se compose donc :
  • du rail inférieur (barre coulissante) et de ses supports de montage sur le dessous du tube du télescope
  • d'un porte-poids coulissant avec tige filetée pour cette barre coulissante
  • de 2 contrepoids inférieurs de 2,5 livres (1,133 Kg) en acier inoxydable (un est compris dans le kit complet, j'en ai acheté un second optionnel)
  • d'un support de montage du contrepoids supérieur à fixer sur le dessus du télescope, au niveau du miroir
  • d'un contrepoids supérieur en acier inoxydable de 2 livres (0,907 Kg)
  • d'un contrepoids supérieur en acier inoxydable de 1 livre (0,453 Kg)
  • des vis et clés hexagonales nécessaires au montage de l'ensemble

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